Parti PDI

Dès son accession à l’indépendance, le Tchad a traversé des décennies d’instabilités sociopolitiques faisant de son histoire l’une des plus tumultueuses sur le continent africain. L’écroulement du régime tyrannique de Hissein Habré en décembre 1990, a fait renaitre l’espoir aux populations tchadiennes meurtries par les conflits armés alimentés par des tensions ethniques, l’injustice et l’interventionnisme des pays voisins.

La lueur d’espoir suscité par l’avènement du Mouvement Patriotique du Salut (MPS) qui a fait la promesse de liberté et de démocratie, s’est estompée au fil des années. Des voix venant de toute part appelant les nouveaux dirigeants à la création des conditions propices à une véritable démocratie, n’ont pas eu d’écho. Aux déclarations pleines d’espoir sur les libertés fondamentales du 1er décembre 1990, ont succédé des pratiques pour les moins antidémocratiques.

Sur le plan sécuritaire le pays fût livré au pillage, aux viols, aux tortures, aux assassinats, et à des tueries souvent considérés comme des faits divers. L’impunité renforcée par la déstabilisation du système judiciaire ont contribué à faire des victimes de toutes les exactions des laissés pour compte nargués par les auteurs de crimes et de violations de droits humains sous toutes ses formes.

Economiquement, la plupart des secteurs et des  entreprises nationales qui constituaient les ressources de l’Etat ont connu une crise liée à la mauvaise gouvernance. La croissance économique à deux chiffres engrangée par l’exploitation des ressources pétrolières depuis dix ans, enrichit  une catégorie de citoyens.

Les services de recettes sont devenus des sources de financement du parti au pouvoir ;  une partie importante de ces ressources nationales sont systématiquement détournés par des proches du régime.

La discrimination, la marginalisation et l’exclusion basée sur l’appartenance politique, ethnique et sociale sont à la base de frustration des citoyens et des citoyennes : l’accès à l’emploi, aux postes de responsabilités, aux opportunités d’affaires  et de tout genre sont des domaines réservés. L’avenir de la jeunesse  et celui des diplômés sans emploi en croissance  est douteux. La corruption gangrène tous les secteurs de la vie publique  et constitue l’obstacle à l’égalité des chances.

Les personnes vulnérables que constituent les veuves, les orphelins, les personnes handicapées ne bénéficient d’un programme d’actions en leur faveur. L’assurance d’une retraite paisible est une illusion pour les agents ayant servi l’Etat pendant des années ; les retraités peinent à percevoir leur pension.

Le ficelage de la conférence nationale souveraine de manière à éviter les débats sur la forme de l’Etat et le bilinguisme, porte les germes de l’absence de cohésion sociale. Il a conduit à la mise en place des organes à la dévotion du parti au pouvoir tandis que le choix de la forme unitaire de l’Etat qui devrait s’accompagner d’un processus de décentralisation bute sur le manque de volonté politique à faire du Tchad un Etat de droit et véritablement démocratique.  Les mascarades électorales successives allant du référendum constitutionnel en passant par les élections législatives en sont les conséquences.

Il est  créé au Tchad entre les personnes physiques adhérant aux présents statuts un parti politique dénommé «  Parti pour la Démocratie et l’Indépendance Intégrales », PDI.

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